Après l’hiver, le printemps: de nouvelles opportunités pour les investisseurs institutionnels
À présent que les taux d'intérêt repartent à la hausse, des opportunités de plus en plus attrayantes se présentent aux investisseurs institutionnels.
Longtemps, les investisseurs institutionnels se sont trouvés dans une situation inconfortable. D'une part, le segment des titres à revenu fixe ne leur a pratiquement rien rapporté, pendant près d'une décennie, en raison de la faiblesse des taux d'intérêt. De l'autre, leur profil défensif les a empêchés d'investir simplement dans des classes d'actifs plus risquées au potentiel de rendement élevé, comme les actions. En effet, les mutuelles, assureurs, fonds de pension et autres ASBL doivent gérer leurs liquidités de manière rigoureuse, parce qu'ils servent un objectif social.
Le vent a tourné
Heureusement, cette période est révolue depuis les hausses de taux d'intérêt des banques centrales. “Alors que, durant de nombreuses années, ils ont parfois été contraints de rester sur la touche, nous constatons aujourd'hui un net regain d'appétence pour les obligations de la part des investisseurs institutionnels”, déclare Thomas Stul, Head of Portfolio Management chez Nagelmackers.
“Elles offrent à nouveau des perspectives séduisantes pour le risque limité qu'elles comportent. D'ailleurs, les clients institutionnels ne sont pas les seuls à revenir sur le marché. D’autres investisseurs saisissent cette occasion d’effectuer des versements complémentaires et de raccourcir leurs échéances. Après une année 2022 décevante, au cours de laquelle les actions et les obligations se sont effondrées, ils ont maintenant la possibilité de récupérer une partie de ces pertes à plus court terme grâce à l'inversion de la courbe des taux.”
Nous observons un regain d'appétence pour les obligations de la part des investisseurs institutionnels.
Court ou long? Ou court ET long?
Thomas Stul met néanmoins en garde contre la tentation de se concentrer uniquement sur le court terme. “Dans de nombreux pays européens – la région la plus ciblée par les investisseurs institutionnels –, les taux à court terme sont plus élevés que les taux à long terme. Opter pour des solutions à revenu fixe à court terme pourrait donc sembler judicieux. Toutefois, peu d'investisseurs prêtent attention à l'évolution potentielle des taux d'intérêt à long terme. En effet, il est tout à fait possible que les taux d'intérêt à long terme baissent à nouveau dans un an.”
Le rendement légèrement supérieur à court terme peut être rapidement neutralisé par une faible baisse des taux d’intérêt à plus long terme, compte tenu de la valeur ajoutée qui peut être réalisée à plus long terme.
“Les investisseurs qui se concentrent sur le court terme bénéficieront d'un rendement attrayant pendant un certain temps, mais pourraient rapidement subir un risque de réinvestissement plus élevé. Dans la mesure, précisément, où la trajectoire des taux d'intérêt est difficile à estimer, il peut être judicieux de combiner des obligations à échéance courte avec des obligations à échéance plus longue, et ce, dans plusieurs pays et secteurs.”
Choix tactiques
Les investisseurs institutionnels travaillent généralement avec des indices de référence, des benchmarks. Cela implique non seulement un suivi du portefeuille sur le plan stratégique à long terme, mais aussi sur le plan tactique à court terme, afin d'essayer de battre l'indice de référence.
“Dans le cadre imposé par le client institutionnel, nous mettons en œuvre notre vision particulière du marché et définissons activement nos propres priorités tactiques”, reprend Thomas Stul. “Par exemple, nous avons accru l'exposition aux obligations d'État pour de nombreux investisseurs institutionnels au cours des derniers mois.”
Ceux qui ne s'intéressent qu'au court terme bénéficieront de rendements attrayants pendant un certain temps, mais ils pourraient être exposés à un risque de réinvestissement plus élevé.
“Si nous nous dirigeons vers une récession – même légère – ou que les taux d'intérêt demeurent encore longtemps à leur niveau élevé actuel, les obligations d'État offriront une haute qualité de crédit, des rendements décents et une plus grande liquidité que les obligations d'entreprise. En cas de tempête économique, les marges seront sous pression et les taux de défaillance des entreprises augmenteront. Les obligations d'État ont notre préférence actuellement.”
Une gestion de portefeuille personnalisée
La gestion pour une mutuelle, une compagnie d'assurances ou une œuvre de bienfaisance relève bien entendu du sur-mesure à 100%. “Que ce soit en termes d'horizon d'investissement, de préférences géographiques, de tolérance au risque, de rentabilité ou de reporting”, ajoute Thomas Stul.
“Sans oublier les objectifs de durabilité, car c'est tout aussi essentiel. En fait, notre processus ESG compte parmi les plus développés du genre. Forts d’une gamme de produits en constante évolution, nous développons des solutions qui répondent aux besoins spécifiques des investisseurs institutionnels.”
Pensez aux solutions d'investissement dans l'immobilier (comme tampon contre l'inflation et comme source de revenus réguliers) ou encore dans les small caps belges “pour perpétuer l'ancrage local de l'investisseur”, illustre Thomas Stul. “En outre, en tant qu'acteur plus petit, nous pouvons offrir aux investisseurs institutionnels le dévouement, l'agilité, la proximité et la flexibilité que leur portefeuille mérite.”