Pour les investisseurs institutionnels, nous ouvrons une porte vers l’Asie
Nagelmackers dispose aujourd’hui de plus de 4,5 milliards d'euros d'actifs sous gestion. Grâce à un plan de croissance ambitieux, la banque vise à atteindre 10 milliards d'euros dans les cinq années à venir. “Nous allons nous concentrer encore davantage sur les clients Private Banking, mais aussi sur les investisseurs institutionnels”, déclare Stéphane Denys, Head of Asset Management.
Source: lecho.be (© Marco Mertens)
Nagelmackers est parvenue à enregistrer des résultats d'investissement stables pour ses clients en dépit du contexte socioéconomique actuel, et malgré les conséquences de la pandémie, la perturbation des chaînes logistiques, la pénurie de matières premières, la crise énergétique, la hausse des prix et l'inflation. “Pour y parvenir, nous avons appliqué une combinaison de stratégies visant à obtenir les meilleurs rendements potentiels tout en répartissant et en atténuant les risques au maximum”, confie Stéphane Denys.
Réserve de liquidités
Une des stratégies qui a été adoptée est de disposer d’une solide position de trésorerie, en l'occurrence, supérieure à 12% pour un profil d'investisseur moyen. Ceci étant dit, Nagelmackers a également réorienté ses investissements vers des secteurs plus défensifs, tels que les services publics.
“Nous avons combiné cette approche avec des solutions alternatives comme les fonds spéculatifs, qui peuvent adopter une position courte (short) sur les marchés”, indique Stéphane Denys. “L'année dernière, certains de ces fonds ont été en mesure d’afficher des rendements positifs de 10 à 15%. De cette façon, nous avons contenu l'impact des facteurs économiques sur les portefeuilles de nos clients.”
Baisse de l'inflation
Pour 2023, Nagelmackers prend en compte un ralentissement macroéconomique et une légère récession dans certaines régions – selon le gestionnaire d'actifs, le marché anticipe déjà ces évolutions. “Nous nous attendons à ce que les taux d'intérêt se stabilisent et à ce que l'inflation continue de baisser”, avance Stéphane Denys. “Ce qui pourrait entraîner une relance de certaines actions cycliques et de consommation qui ont été sévèrement sanctionnées l'an dernier.”
Nagelmackers ciblera par ailleurs davantage les clients institutionnels dans les mois et années qui viennent. “Nos experts gèrent des actifs pour des investisseurs institutionnels depuis plusieurs décennies. Ces activités ne sont pas nouvelles pour nous. Mais dans les prochaines années, nous comptons renforcer davantage notre approche commerciale. Entre autres choses, nous voulons attirer de nouveaux clients institutionnels par le biais de nos fonds internes, mais aussi d'autres types de clients, tels que les fonds de pension d'entreprises et d’assureurs.”
Chine et Inde
Nagelmackers ouvre pour tous ses clients une porte vers l'Asie, région dans laquelle peu d'autres banques belges sont en mesure d'offrir une expérience d'investissement. “Grâce à notre lien direct avec les gestionnaires d'actifs asiatiques, à nos propres produits d'investissement que nous avons récemment distribués sur le marché chinois, et à notre lien avec Dajia Asset Management, nous offrons à nos clients institutionnels et privés une porte d'entrée attrayante vers l'Orient.”
Dans les années à venir, Nagelmackers souhaite également se concentrer sur les marchés potentiels de croissance en Inde. “Ces marchés asiatiques assurent en effet une diversification intéressante au sein des portefeuilles d'investissement.”
Le développement durable comme fil conducteur
On sait moins, en revanche, que Nagelmackers poursuit depuis des années un objectif de durabilité à travers sa gestion des investissements. Aujourd'hui, 75% de tous les fonds d'investissement dans lesquels la banque investit pour ses clients présentent des caractéristiques de durabilité (selon le SFDR, le règlement européen sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers). Il s'agit de produits qui présentent des caractéristiques environnementales et/ou sociales, et dans lesquels les entreprises investies font preuve de bonne gouvernance.
“D'ici à la fin de 2024, nous souhaitons que tous nos investissements recèlent une composante de durabilité”, conclut Stéphane Denys. “C’est pourquoi nous travaillons à l'élaboration d'un rapport ESG encore plus solide. C'est un atout pour les clients institutionnels et pour le nombre – en croissance rapide – de clients qui désirent investir de manière consciente dans le but d’exercer une influence positive sur l'environnement, l'être humain et la société.”