Nagelmackers Invest (mai 2024)
Vision macroéconomique & marchés financiers
Récemment, les résultats de la croissance économique au premier trimestre ont été annoncés pour l'Europe et les Etats-Unis. Aux Etats-Unis, ceux-ci sont quelque peu décevants mais s'expliquent en grande partie par des facteurs techniques (corrections de stocks) d'une part et par un chiffre d'importation en forte hausse d'autre part, ce qui indique néanmoins une dynamique économique. Pour ce trimestre, le taux de croissance est plus élevé et sera certainement supérieur à 2% en glissement annuel. Après plusieurs trimestres de stagnation économique, des nouvelles positives sont apparues dans la zone euro, soutenues par l'Allemagne, la France et surtout l'Italie et l'Espagne. Les indicateurs avancés semblent également indiquer une reprise économique modérée au cours des prochains trimestres. Enfin, l'OCDE et le FMI ont publié leur rapport de printemps sur l'économie mondiale. Les prévisions pour cette année ont été légèrement revues à la hausse, principalement en raison d'une évolution plus forte que prévu aux Etats-Unis, où l'atterrissage en douceur n'a pas encore eu lieu.
En ce qui concerne la politique monétaire, il n'y a pas grand-chose à signaler. Seule la Fed a tenu une réunion récente et a décidé le 1er mai de laisser les taux directeurs inchangés. On attendait surtout avec impatience les commentaires du président Powell, qui a soufflé le chaud et le froid. D'une part, les gens sont frustrés par la lenteur du processus de désinflation (inflation obstinément élevée dans le secteur des services), d'autre part, ils restent convaincus que le prochain mouvement des taux d'intérêt restera orienté à la baisse. Toutefois, le montant et le calendrier des réductions de taux d'intérêt cette année restent des hypothèses. Pour l'instant, le marché a encore réduit son optimisme et s'attend à un maximum de deux baisses de taux à l'automne. Pour sa part, la BCE semble toujours s'orienter vers une première baisse des taux en juin, qui pourrait être suivie de deux ou trois autres baisses dans le courant de l'année.
Après un premier trimestre solide, les marchés financiers se sont quelque peu essoufflés en avril, notamment en raison des attentes élevées à l'égard de la saison des résultats en cours. La flambée géopolitique au Moyen-Orient à la mi-avril (Gaza et attaque de missiles contre l'Iran) n'a évidemment pas été un facteur de soutien, même si l'impact est resté limité. Pendant un moment, il a semblé que les marchés boursiers allaient enregistrer une perte importante, mais les bons résultats des grandes entreprises technologiques et le nouvel élan en Extrême-Orient (Hong Kong) ont permis de minimiser les dégâts finaux. Enfin, le Japon, après un premier trimestre extrêmement solide, a été victime des plus fortes prises de bénéfices, soulignées en euros par une nouvelle faiblesse du yen. En ce qui concerne les titres à revenu fixe, les obligations d'Etat ont subi de légères pertes, tandis que les obligations d'entreprise et les titres à haut rendement ont bien résisté. Les matières premières ont fait l'objet d'une forte demande et les métaux industriels ont enregistré des gains significatifs. L'or a également progressé, tandis que les prix du pétrole ont terminé le mois dans le rouge, un peu contre toute attente, compte tenu de ce qui se passe au Moyen-Orient.
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